À partir du XIIIe siècle, on sonne différemment selon que le défunt est un homme ou une femme. Non sans mal, le protestantisme, puis les Lumières sont venus à bout de l'aura des cloches, protectrices de la communauté. Le glas est la sonnerie de cloche signalant l'agonie, la mort ou les obsèques d'une personne, dans la tradition catholique et orthodoxe. Cette sonnerie, appelée « glas », se compose du tinton qui consiste en trois coups par cloche, trois fois, pour un homme, deux fois, pour une femme, suivi de la volée. Novgorod entre en relations actives avec les villes de la Hanse et acquiert des cloches européennes tout en gardant la manière orthodoxe de les sonner (XIVe siècle). Dans ma jeunesse on sonnait la cloche n° 1, la plus grave pour un homme et durant 6 minutes, et la cloche n°2 pour une femme durant 6 minutes. Elles étaient de toutes les fêtes : baptêmes, communions, mariages ; pour les deuils, elles sonnaient le glas et leurs battements tristes ou joyeux marquaient aussi les grands et petits moments de la vie commune - guerres, avènements, visites solennelles, mais aussi la fête paroissiale ou les incendies, voire les orages. Dans le désert égyptien, les Pères avaient parfois recours à des clochettes à main pour effrayer les démons. Vers 515, l'abbé d'un monastère proche de Naples (Lucullano) reçoit de Car-thage une cloche pour appeler la foule à s'associer à la prière, Egypte et à Carthage, qu'à côté de la cloche manuelle, symbole de l'autorité du père abbé, et réservée à son usage, on a songé à recourir à une autre, fixe, accrochée à un mur, pour signaler les prières. Les cloches fixes se répandent au vnc siècle et au vme, d'abord en territoire franc, puis à Rome. − La religieuse est morte, dit-il. Tournant leur chagrin et leur colère contre cette cloche maudite, les gens se jetèrent sur elle, brisèrent ses anneaux de suspension pour qu'elle ne sonne jamais plus, et finalement... l'exilèrent en Sibérie !
La simandre, proprement chrétienne, était à la fois efficace et harmonieuse. Au début du XIIIe siècle encore, lorsque le couvent de San Damiano, hors les murs d'Assise, est attaqué par les Sarrasins, l'abbesse Claire, la grande amie de saint François, monte au grenier, ouvre violemment les volets d'une fenêtre extérieure et brandit sa cloche d'abbesse à la face des assaillants. Le 3 avril 2005, au lendemain de la mort de Jean-Paul II, le glas des églises de France a résonné, y compris le grand bourdon de Notre-Dame de Paris, réservé aux évènements historiques.En février dernier, les cloches de Notre-Dame ont retenti en hommage aux 21 coptes égyptiens assassinés par des membres de Daech en Lybie.Mais la sonnerie des cloches dépasse parfois la sphère strictement chrétienne. Au Moyen-Age, le temps et la vie sociale sont ponctués par le tintement des cloches, qui marque les heures canoniales, c'est-à-dire celle des prières de l'office divin. Une première raison est que cloches fixes et clochers, à peine inventés, eurent un adversaire de taille, l'Islam, apparu au vne siècle.
C'étaient les premières grandes cloches qui arrivaient en pays grec et, comme il est normal, elles passaient par Venise, morceau de Byzance en Italie. En 2015, le glas a déjà retenti à deux occasions : le 15 novembre après les attentats de Paris et de Saint-Denis, et avant cela le 8 janvier, après l’attaque de Charlie Hebdo.En 2013, les cloches de la cathédrale avaient tinté après la catastrophe ferroviaire de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, qui avait fait 79 morts.Auparavant, le glas avait retenti à Paris, plus traditionnellement, pour des funérailles. Tournant leur chagrin et leur colère contre cette cloche maudite, les gens se jetèrent sur elle, Dans les années 30, cette fonction des cloches est tombée en désuétude, et les sirènes ont pris le relai en cas d'alertes générales. Dans le Sud-Ouest, il existait même une sonnerie spécifique pour signaler qu’un enfant abandonné avait été trouvé. Ajoutons que les cloches de tradition orientale sont stationnâmes : on les sonne en manœuvrant leur battant. En réalité, certaines églises sonnent moins leurs cloches, voire jamais, pour deux grandes raisons : la baisse de la pratique religieuse et l’état défectueux des clochers. Quand au glas, il annonce les événements tragiques.L’Église introduit l’usage du glas, aussi appelé la « cloche des morts » dès le VIe siècle, et les premières utilisations attestées du glas pour signaler un décès remontent au VIIIe siècle.Faute d’être codifiée formellement, la manière de sonner le glas a beaucoup varié selon les époques et les régions. La chape elle-même reste immobile, comme la simandre.Or ce n est pas en Europe occidentale, mais à une extrémité de ces terres orthodoxes où l'adoption des cloches a été si lente et si contrariée, que ces instruments ont connu leur destin le plus extraordinaire. Depuis 1968, « Cricou » sonne l’angélus deux fois par jour, le midi et le L’autre est requise par la ville de Paris chaque 25 août, pour commémorer la Libération de la capitale en 1945, au terme de la Seconde Guerre mondiale. l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés.
Le maire peut tout à faire suspendre les sonneries en raison du manque de solidité du clocher. Cette sonnerie grave et solennelle, à coups longs et tintés, généralement sur une seule note, annonce les évènements tragiques et notamment les décès. Il n'y mentionne pas de cloche.