C'est principalement sous la forme du « temps qui passe » que toute existence humaine prend conscience du phénomène du Temps. » les anciens n'ont pas véritablement répondu. Même si l'on met de côté les approches manifestement mythiques, l'interprétation correcte des pensées les plus anciennes reste difficile. L'interprétation du temps et l'interprétation de l'être sont étroitement liés, tout l'effort de Heidegger dans son livre majeur Le temps n'est ni un étant, ni comme l'écrit Christian DuboisComme Husserl, Heidegger se laisse guider par la question concernant l'« origine » du temps objectifHeidegger va révolutionner la perspective philosophique en délaissant la vision rabâchée d'un La perception du temps par les anciens penseurs grecs« la collusion de deux conceptions différentes du temps, fondées chacune sur des aspects fondamentaux et distincts de celui-ci, mais irréductibles »« qui est à la fois une grandeur physique symbolisée par le paramètre « « Le temps, c'est ce qui se transforme et se diversifie, l'éternité se maintient dans sa simplicité »« la question de l’être du temps est extrêmement complexe puisque l’être et le temps forment « de l'« ordre du temps » comme de la loi à laquelle les choses sont soumises »« qu'un monde engendré ne pouvant être éternel, celui-ci n'est qu'une image mobile de l'éternité immobile que nous appelons le Temps »« la nature fluente du temps se révèle inintelligible »« le temps, c'est ce qui se transforme et se diversifie, l'éternité se maintient dans sa simplicité »« l'influence des civilisations proche-orientales au contact desquelles les Grecs ont pris conscience de l'étendue et de la continuité du passé »« à l'ultime sphère céleste qui dans son mouvement circulaire embrasse toute choses et les renferme en soi »« que la vieille sagesse grecque enseignait à reconnaître selon sa puissance ou encore à « saisir par les cheveux » et que Aristote apprenait à savoir discerner dans son enseignement grâce à la vertu de prudence, la La perception du temps par les anciens penseurs grecs« les générations humaines sont comparées à la croissance et à la chute des feuilles »« les notions abstraites du temps sont restées élémentaires [,] les deux idées de la fatalité et du caractère transitoire de la vie humaine ont été par contre exprimées avec force »« Nous nous baignons et nous ne nous baignons pas dans le même fleuve »« Le froid devient chaud, le chaud froid, l’humide sec et le sec humide »« Le temps n'est pas essentiellement une mesure du mouvement, il est d'abord autre chose, et par accident, il fait connaître la quantité de mouvement »« sur une interprétation du temps bien précise [si bien que] toute interrogation sur le temps ne peut plus se situer que par rapport à une quinzaine de pages d'Aristote »« sur le « avant » et le « après » qui vont avec le mouvement »« le temps est pour la première fois cerné à partir de la notion du temps présent c'est-à-dire du « maintenant »« développement et une précision qu'elle n'avait point chez le Stagirite »« le temps n'est rien d'autre que ce par quoi nous mesurons un mouvement, [] pour mesurer un mouvement nous en utilisons un autre pris en tant qu'étalon »« Qu’est-ce donc que le temps ? La phénoménologie (du grec : phainómenon, « ce qui apparaît » ; et lógos, « étude ») est un courant de pensée du XX siècle fondé par Edmund Husserl dans l'optique de faire de la philosophie une discipline scientifique. Il n'est donc pas étonnant que les interrogations à son sujet accompagnent depuis l'origine, toute l'histoire de la philosophie. 0000001485 00000 n Alors que depuis Platon le déroulement du temps était perçu comme une dégradation, une perte, par rapport à une origine que l'on tente en vain de retrouver, cette vision s'est progressivement inversée au bénéfice d'un temps devenu formateur et créateur . 0000001877 00000 n Or le passé n'est plus et l'avenir n'est pas encore, le présent étant indivisible et toujours changeant, il ne peut faire partie d'une chose existante et divisible comme est le temps. Cette affinité élective entre intentionnalité et temps conduit même à dégager une double intentionnalité, dont on peut se demander en quel sens elle est … Or, ces deux temps, le passé et l’avenir, comment sont-ils, puisque le passé n’est Il serait sans doute plus juste de dire : il y a trois temps : le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur […] Le présent du passé, c'est la mémoire ; le présent du présent, c'est l'intuition ; le présent de l'avenir c'est l'attente-(« une préfiguration de la temporalité ek-statique »« Dieu intervienne pour conserver le sujet, c'est-à-dire, pour le récréer en quelque sorte à tout moment »« quelle est la fonction dévolue au temps dans tout acte d'entendement »« au moment où fut établie la chronologie prenant comme point central la naissance du Christ, à partir duquel les événements sont datés non seulement vers le futur mais aussi vers un passé lointain »« comme une pierre d'attente pour une problématique de la temporalité »« C'est l'une des découvertes fondamentales de la phénoménologie husserlienne du temps, que le temps n'est pas simplement un objet de la conscience, parmi les autres, mais que la conscience est elle-même intrinsèquement structurée de façon temporelle; voire même que le temps joue un rôle primordial dans l'auto-constitution du flux absolu de la conscience »« ce privilège du présent s'explique d'une part par le fait que le souvenir se rapporte à ce qui a été présent et que l'attente attend qu'advienne un nouveau présent »« similitude entre l'analyse husserlienne de l'unité entre impression originaire, rétention et protention au sein de la conscience absolue et l'analyse heideggérienne de l'unité ek-statique horizontale »« ne pouvoir rien tirer des analyses husserliennes sur le temps »« les formations primitives de la conscience du temps »« procéder à l'exclusion complète de toute espèce de suppositions, d'affirmation, de conviction à l'égard du temps objectif »« il ne peut être séparé de ce qui dure, de sorte qu'une analyse phénoménologique qui voudrait saisir le temps apparaissant lui-même serait réduite au silence »« flux de la conscience absolue, constitutive du temps »« une autre temporalité, la temporalité d'une conscience qui est en deçà des vécus intentionnels »« temporalité du rapport à soi et du rapport aux choses, enlacées l'une à l'autre, s'exigent l'une l'autre comme deux côtés d'une même chose »« Avec cette formulation du problème, il prend définitivement congé de la tradition métaphysique, illustrée par « En toi, mon esprit, je mesure les mouvements du temps, [« l'ontologie antique comprenait bel et bien l'être à partir du temps, même si les grecs eux-mêmes n'en avaient pas conscience »« le temps est l'horizon possible de toute compréhension de l'être en général »« rendre compte à la manière traditionnelle du temps comme de ce milieu où se disperse la présence »« un rejeton déchu de l'éternité [...], mais plutôt l'espace de jeu à partir duquel l'homme, le « L'être-là coïncide avec lui-même dans la temporalité de sa- « l'unité articulée de l'avenir, de l'avoir-été et du présenter qui doivent être pensés ensemble »« Le temps ne passe pas, loin d'être voué à s'éloigner, se diluer, s'effacer dans la nuit, le passé se révèle être paradoxalement riche d'avenir.