« On nous a parqués pendant une journée à Denfert-Rochereau. « Ma maman (Le futur centenaire a pour unique alimentation du pain, de la soupe au lait et quelques patates, tous les jours. Il fait le tour de ses pièces, va de sa chambre à son séjour pour rester actif. On m'a séparé de mes parents et donc mis tout seul dans un train. L'offensive des soldats anglais et canadiens les a rejetés à 25 km.

L'éternel cycliste a eu 25 ans sous la présidence d'Albert Lebrun, 50 ans sous de Gaulle, 75 ans avec Mitterrand et fêté son centenaire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en 2011, en battant ce jour-là un premier « J'étais là quand la grippe espagnole a frappé en 1918-1919, se souvient le vieil homme confiné dans son appartement de Mitry-Mory en Seine-et-Marne. C'était du boulot, croyez-moi. Ce n'était pas le front qui se rapprochait mais la poudrière de Moulins où étaient fabriqués les obus français qui explosaient au loin. Je m'en suis rappelé beaucoup plus tard pendant un examen pour une radio avant une course de vélo. Donc il ne gagnait jamais rien », se rappelle le phénomène, 100 ans plus tard, comme si c'était arrivé hier. Vous voyez, pour moi, le 11 novembre, c'est aussi une journée de vache », rigole le vieil homme.Mémoire vivante du siècle passé, celui qui sera plus tard pompier, gymnaste, professeur de sport pendant la guerre suivante, bûcheron au Canada, exploitant de canne à sucre au Venezuela ou encore négociant en vin dans les années 1960 est un des derniers témoins vivants de la Première Guerre mondiale en état de raconter le déclenchement des hostilités : « J'étais chez mes parents à Amiens quand les troupes allemandes sont entrées dans la ville au début de la guerre (Les troupes allemandes ne sont pas restées longtemps en ville. Le champion cycliste centenaire Robert Marchand avait 6 ans le 11 novembre 1918. »Votre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. DR Votre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. Robert Marchand, né le 26 novembre 1911 à Amiens, est un cycliste et centenaire français, connu pour la pratique de son sport et l'obtention de divers records à plus de 100 ans. Si les cyclistes octogénaires sont monnaie courante, le cas de Robert Marchand est exceptionnel. Je me souviens que les gens avaient l'air heureux. » Le gamin est seul dans une région inconnue, inhospitalière, dans une famille de paysans. France 2 est allée à la rencontre d'un des 21 000 centenaires français.

« Je me rappelle très bien que toutes les cloches du village et des alentours ont sonné à tue-tête. Je crois me rappeler qu'il avait fallu me courir après car je voulais m'échapper et rejoindre ma maman. « J'ai pris un coup de sabot d'une vache dont je m'occupais. « La mort, d'où qu'elle vienne, ne [lui] fait plus peur depuis longtemps », glisse-t-il parfois à ses proches. Le matin, il a repris quelques gestes de gymnastique et il marche beaucoup dans son appartement. Ce n'était pas dimanche, et pourtant… » Sans le comprendre, il ne l'a jamais oublié : « Je revenais des champs où j'étais allé m'occuper des vaches, comme tous les jours.
Moi qui, jusque-là, n'avais encore jamais vu de voiture automobile de toute ma vie, c'est ce jour-là précisément qu'on m'en a montré une. Robert Marchand , le sportif le plus vieux du monde habitant de la ville de Mitry-Mory en Seine-et-Marne , est décédé dans la nuit du 30 novembre au 1er janvier à l'âge de 106 ans. Pierre Marchand (Fontenay-aux-Roses, 6 février 1915 - Mort pour la France [1] à Paris le 22 août 1942) est un résistant français, Compagnon de la Libération.Membre des Francs-tireurs et partisans, il réalise de nombreux actes de résistance et de sabotage au sein de Paris avant d'être arrêté et exécuté. Il a aussi accumulé les expériences professionnelles, tantôt pompier à Paris dans les années 1930, tantôt bûcheron au Canada du haut de ses 150 cm, exploitant de canne à sucre et éleveur de volailles au Venezuela après la guerre ou encore maraîcher, vendeur de chaussures puis négociant en vin à Paris dans les années 1960.Il a franchi tellement d'obstacles, survécu à tellement de périls, que « Ne me demandez pourtant pas comment je vais, grogne le vieil homme au caractère bien affirmé. Quand je suis arrivé, je me suis mis dans un coin et j'ai pleuré comme jamais plus cela m'est arrivé dans toute ma vie. »En février 1918, Robert Marchand se souvient aussi avoir entendu un énorme « Boum ». Je n'en ai pourtant pas de souvenirs personnels.