A la lueur du faisceau, spatules contre talons, j’avance dans le sillage de mon père. Le partager avec mon père dans une telle complicité représente à mes yeux bien plus qu’une traversée, un grand sommet. Elle s’est tissée comme une vielle amitié au fil des ans comme si chaque cime avait sa particularité, ses traits de caractères et sa personnalité.Comme si je vous présentais à des amis, je vous propose à travers deux jours de rencontres et de pratiques de guide, de partager certains des recoins les plus secrets du massif. Être capable de descendre des couloirs en pente soutenue 35°/40°Il faut aussi être capable de gravir 1000 à 1500m de dénivelé par jour, et maîtriser les techniques de montée (conversions...). Morceaux choisis, ski aux pieds, piolets à la main…Cette montée il la connaît par cœur. According to Law no. La traversée de cette « cordillère » est un voyage magnifique entre arêtes, petits couloirs et belles descentes. Les petits « nants » et les talwegs sont contournés aux bons endroits, la trace est fluide comme si le geste était plus important que le résultat, l’harmonie du chemin plus que le sommet lui-même. Je m’y emploie toujours avec beaucoup d'humilité car se sont ces montagnes qui m’ont appris à skier.Pour le ski proprement dit, être skieur passe partout, "toute neige, tout terrain" est important. Il fait nuit, mais je ne suis même pas sûr que sa frontale soit allumée. La traversée de cette « cordillère » est un voyage magnifique entre arêtes, petits couloirs et belles descentes. La chaîne des Aravis est un massif préalpin idéal pour le ski de randonnée. Au sommet du Charvin sous une lumière peu engageante nous sommes au pied du mur, même si c’est vers le bas que nous avons à gravir. Kilian Jornet, Stéphane Brosse et le jeune Mathéo Jacquemoud ont réalisé la traversée intégrale à ski de la chaîne des Aravis du Sud au Nord le mardi 8 mai 2012, en 10h30. La chaîne des Aravis est un massif préalpin idéal pour le ski de randonnée. Nous sommes un peu chez lui dans les Aravis et c’est à une corniche qu’il a fait sa dernière descente du sommet de l’aiguille d’Argentière. De là, deux options : soit descendre face Sud sur le Col des Aravis (pente très souvent dépourvu de neige car plein Sud) ou redescendre sur la station de la Clusaz. Associer aussi bien la technicité et l’esthétique de l’escalade que l’harmonie et le partage au sein de la cordée, tel est l’objectif.Né « dans un sac à dos » à Annecy, sur des skis à 2 ans et demi, à 4000m avant 10 ans, la pratique de la montagne à toujours fait partie de ma vie. A cet instant, je mesure la chance qui m’est donné de partager de tel moment avec mon père. Au rythme d’un bon vieux moteur diesel Volkswagen d’avant la triche, je vois mon père avancer, indéboulonnable. Ces premiers 1200m de montée et cette descente « débonnaire » ne sont qu’une mise en jambe, il nous reste du chemin jusqu’au col des Aravis, notre saute-moutons céleste ne fait que commencer. Le déplacement skis aux pieds est un fantastique moyen de couvrir des distances impressionnantes avec une incroyable sensation de liberté. Direction le col des Aravis en passant par les points culminants de cette traversée, la pointe percée, les arrêtes noires et le trou de la mouche. ... nous goutons bras nus aux joies du ski de printemps. Je sais qu’en ménageant la monture nous pourrions avancer ensemble plus de vingt-quatre heure. Bon nombre d’itinéraires de toutes difficultés sont proposés. Il faut savoir jouer des orientations, choisir les bons couloirs et gérer le risque d’avalanche subtilement. Nous parcourons en glissant des terrains sauvages que nous redécouvrons avec bonheur. Les variantes sont innombrables : couloirs, cols, combes, en fonction de votre forme, et des conditions que la montagne nous offre. Bon nombre d’itinéraires de toutes difficultés sont proposés. Ce périple n’avait apparemment jamais été réalisé auparavant, félicitations donc à ces trois montagnards aguerris. En s’écartant des stations de ski, il est encore possible de sentir la sauvagerie de ses montagnes à seulement ½ heure d’Annecy.Partir quatre jours en solitude juste derrière les boulevards des pistes de ski est un plaisir rare, j’essaie de fuir les itinéraires classiques pour partager intimement cette aventure. Formé par la famille, puis les équipes CAF (régionale) et FFME (nationale), c’est naturellement que je suis devenu guide en 2009.Animé par la recherche de nouveaux itinéraires autant que par les rapports humains, j’essaie de mettre le meilleur de moi-même dans ma pratique de l’alpinisme.En même temps avec A.Clouet je découvrais certaines des plus belles parois du monde : le Sphinx et « La Cruz del Sur » au Pérou, la « Rimmon route » en hiver au Troll Wall en Norvège, « Chercheurs d’Absolu » et le « Super Couloir » au Fitz Roy/Chalten en Patagonie mais aussi : le Tibet, le Chili, l’Alaska, la tour sans Nom au Pakistan…Aujourd’hui, c’est en essayant de limiter mes vols longs courriers et à travers des périples de plusieurs jours au plus près des Alpes que je me réalise pleinement.La traversée des Ecrins, celle du Mont Rose au Cervin, le tour de la chaine des Fiz, l’enchainement Bonatti, ou encore la traversée de la Chartreuse par les voies d’escalade, sont autant d’itinérances et de rencontres que je souhaite continuer à nourrir.De ces aventures proche ou lointaines qui au fil des ans sont devenus mon mode de vie, est né un partage naturel et protéiforme. Il est 11h quand Anne-Lise arrive sur le point de ravitaillement du Col des Aravis, il lui reste environ 17 km pour rejoindre l’arrivée en passant par la combe à Marion, l’arrête de l’Etale et le Mont Charvin.
78-17, dated January 6th 1978 of the French personal data act (CNIL), concerning information technology, files and personal liberty (article 36), the holder of the right of access may demand that any information that is inexact, missing or out-of-date information or whose collection, use, communication or storage is forbidden concerning him/herself be …