Ses solos ètaient surtout à Joshua Tree (30-50 metres) pas El Capitan (300-1000 m). Diffusés dans la mythique émission Comme Patrick Edlinger dans les années 1980, Alex Honnold a longtemps vécu dans son camion, pour se réveiller au pied des falaises.
Ils avaient des cordes pour King Swing et une partie de Half Dome Regular ( c’était le link-up si ma mémoire est bonne). C’est juste évident en fait, et largement appuyé dans les articles que j’ai pu lire. Un mur mythique de 900 mètres de haut. Son terrain de jeu. « Freerider », 7c+ et 30 longueurs d’escalade qu’Alex s’apprête à enchaîner en solo intégral.
Vu l’ampleur de la paroi, près de 1 kilomètre de hauteur, sa raideur presque surplombante, son « gaz » (le vide sous les pieds) terrifiant, même confortablement pendu dans un baudrier, et l’extrême difficulté des itinéraires qui rend toute tentative aléatoire, personne n’a jamais songé s’y aventurer sans corde. Je pense qu’aujourd’hui beaucoup de grimpeurs peuvent grimper 8B ou 8C en solo étant donné qu’ils font des séries dedans par contre les prétendants à la perf d’HONNOLD ne courent pas les rues…Plutôt que jalousie, je dirais responsabilité. Certains considèrent que les risques encourus sont trop élevés et que cette pratique devrait être interdite. La vie au bout des doigts, littéralement.
Ni corde. Trente-trois longueurs. « Freerider », 7c+ et 30 longueurs d’escalade qu’Alex s’apprête à enchaîner en solo intégral.Il est difficile de s’imaginer l’engagement mental et physique que demande un tel exploit. En ce qui me concerne, j’ai vibré, j’ai été ému, et je n’avais qu’une envie: partir grimper… et avec une corde (mon instinct de conservation n’est tout de même pas si faible)!Deuxièmement parce qu’il faut bien savoir différencier ce qui a était fait et de ce qui ne l’a jamais été… C’est le principe même de l’escalade et de l’alpinisme à haut niveau: dépasser ses limites, et marquer l’histoire en réalisant l’impensable: c’est-à-dire ce qui hier était impossible, et qui aujourd’hui ne l’est plus (on en revient à l’imaginaire).L’exigence moderne de vouloir pratiquer l’escalade (ou l’alpinisme) en toute sécurité est louable et compréhensible. C’est à n’en pas douter une perf immense qui sera gravée à jamais dans l’histoire de l’escalade…Réaliser en solo une couenne de 20 mètres ou une voie de plusieurs centaines de mètre n’a pas grand chose à voir. Il pose son pied sur la première prise, enclenche le mouvement et s’élance alors pour une ascension historique.Au-dessus de sa tête, près de 1000 mètres de granite.
Certains considèrent donc que ce n’était pas du vrai solo. Réalise au moins l’exploit autant sportif que mental qui a était réalisé.
Le plus grand défi pour lui était de rester calme et concentré, sur une falaise de plusieurs centaines de mètres, sans aucun moyen de protection en cas de problème.Le véritable crux de ce big wall se trouve aux deux tiers de la voie, à 600 mètres de haut. Il était connu pour ses fameux solos que personne ne voyait jamais et qu’il ne prouvait pas. Après des centaines de mouvements de pieds et de main, et près de quatre heures de concentration extrême, Alex se hisse au sommet d’El Capitan.Il ôte son tee-shirt, dénoue ses chaussons et décroche son sac à magnésie. L’autre grimpeur est Dean Potter, décédé il y a deux ans dans un accident de base jump au Yosemite.Bien qu’ayant réalisé bon nombre d’exploits tous plus vertigineux les uns que les autres, Alex n’avait encore pas Il réfléchissait à cette ascension depuis des années, et bien qu’ayant tenté l’aventure en Novembre dernier, l’américain avait dû rebrousser chemin rapidement, suite aux mauvaises conditions météorologiques.Hier, le soleil brillait.